Exposition « Roger Foulon – Gustave Marchoul ».

La Maison de l’Imprimerie de Thuin présentera l’exposition « Roger Foulon - Gustave Marchoul »

Du 06.12.2023 au 09.03.2024, la Maison de l’Imprimerie de Thuin présentera l’exposition « Roger Foulon – Gustave Marchoul ».

Le C.H.A.T. participe à cet événement en prêtant des œuvres de Gustave Marchoul, issues des collections de l’association.

Personne n’ignore que l’on fête le centenaire de la naissance de Roger Foulon en 2023.
Gustave Marchoul aurait fêté ses 100 ans en 2024!
Le C.H.A.T. lui rendra hommage dans sa revue « Sambre et Heure ».

Visiter cette exposition, c’est l’occasion de découvrir ou redécouvrir Foulon et Marchoul ainsi que le fruit de leur collaboration artistique.

Ce que nous dit la Maison de l’Imprimerie de cette prochaine exposition :

«Roger Foulon (1923 – 2008) exerça pendant une trentaine d’années la profession d’instituteur à Strée, village des environs de Thuin. Il y mettait en pratique les théories de pédagogie active soutenues par Célestin Freinet, notamment à l’aide d’une petite presse sur laquelle les enfants pouvaient imprimer leurs compositions scolaires. Cette expérience sera déterminante pour le poète qui imprimera lui-même une grande partie de ses écrits.
L’exil terrestre, recueil de poème publié en 1946 aux Éditions « Le Nénuphar » inaugure son entrée en littérature. Auteur prolifique, il obtient en 1965, le Prix Charles Plisnier pour son recueil de poèmes L’envers du décor.
En 1973, Roger Foulon, alors à la retraite, crée sa propre presse privée qu’il baptise Éditions du Spantole, en référence à la bombarde conservée au pied du beffroi de la Ville de Thuin. L’opportunité d’ouvrir cet atelier lui est donnée suite à la décision d’un imprimeur de la région d’abandonner la typographie au profit de l’offset. C’est ainsi que Roger Foulon acquiert une presse à platine Victoria Merkur (conservée à la Maison de l’Imprimerie) ainsi qu’un ensemble de matériel contenant de nombreuses polices de caractères dont la fameuse police « Garamond » qu’il affectionne particulièrement.
Jusqu’à son décès, Roger Foulon n’a cessé de publier aux Éditions du Spantole un grand nombre de textes (poèmes, nouvelles, contes) dont beaucoup étaient accompagnés d’illustrations réalisées pas des amis proches : le graveur André Colpin (Le dit de la presse, 1976), le sculpteur Jean-Marie Abel (Images d’une petite ville, 1983), le dessinateur surréaliste Armand Simon (Poèmes, 1989), le peintre et graveur Christian Mary (Rives, 1990), et bien évidemment, le graveur Gustave Marchoul (1924-2015).
Tous deux établis à Thuin, le poète et le graveur ont étroitement collaboré lors de la création de livres d’artiste alliant textes poétiques et gravures originales. Roger Foulon imprimait les textes sur sa presse artisanale tandis que Gustave Marchoul prenait en charge l’impression des images : Printemps, 1991 ; Cantiques, 1995 ; Jardins, 1998 ; Ceux d’ailleurs, 2001.
Natif de Liège, Gustave Marchoul s’installe à Thuin au début des années 1950. Professeur de gravure à l’Académie des Beaux-Arts de Mons en 1965 puis de 1966 à 1989 à l’École de la Cambre à Bruxelles, il est considéré, dans la seconde moitié du vingtième siècle, comme un incontournable rénovateur de la gravure européenne. Ses créations sont couronnées de nombreux prix internationaux. Il maîtrise aussi bien la gravure sur métal que la xylographie ou la lithographie. Son œuvre abondante, essentiellement abstraite dans un premier temps, évoluera peu à peu vers des images figuratives et allégoriques. Dès 1992, il devient un des principaux maîtres de stage de l’Atelier du Livre de Mariemont.
Gustave Marchoul a publié sur ses presses thudiniennes un grand nombre de livres d’artiste. Il a appelé ses éditions : « Éditions de la Grippelotte », du nom d’une petite venelle thudinienne reliant la Ville Haute à la Ville Basse.
En vis-à-vis des livres, l’exposition présente un ensemble d’estampes représentatif du travail du graveur, un don récent de la Famille Marchoul que la Maison de l’Imprimerie remercie vivement.
Nous saluons par ailleurs la contribution du Centre d’histoire et d’art de la Thudinie qui a bien voulu nous prêter quelques œuvres remarquables de Gustave Marchoul pour cet événement. »